dimanche, mars 25, 2007

Et maintenant un peu de blabla

(Un Blogger - le logiciel du blog - en petite forme m'a empêché d'uploader mon article. Donc si vous le lisez mardi matin, imaginez qu'on est lundi pour un effet maximum)

Comme j’ai remarqué que la fréquentation de ce blog connait un pic le lundi, je me suis dit qu’il serait irresponsable de vous laisser sur votre faim, vous obligeant ainsi à vous mettre au vrai boulot sans avoir la sempiternelle rengaine du dimanche soir (pour moi). Malheureusement, ou heureusement, c’est selon, le week-end n’a pas été trépidant. C’est que le shopping, c’est un peu ce qu’il y a de moins blogogénique (le beau néologisme que voilà). Et, contrairement à mon habitude, je n’ai pas pris de photo de building ou de l’eau ou des nuages. De plus, je ne suis sorti ni vendredi ni samedi, ce qui n’a plus dû m’arriver depuis longtemps. Enfin, le concert du week-end c’est pour ce soir (Tv On the Radio, chic chic). Mais allais-je vous laisser prendre le café du lundi matin sans tartine à lire ? C’est vraiment pas mon genre. La preuve, cette introduction pour dire que je n’avais rien à vous dire...

Ca fait à peu de choses près cinq mois que je suis ici. Ca commence à faire beaucoup. Non que je me lasse croyez-le bien mais ce n’est plus la petite mission touristique qu’on pourrait croire. Quand je reviendrai pour de vrai, j’aurai passé huit mois. Trois saisons. Un temps à la fois très court et très long. Mais je me réjouis de revenir, ne serait-ce qu’un temps. Mon dernier séjour m’avait fait du bien, même s’il avait été marqué par un certain stress dû à des éléments extérieurs presque réglés maintenant. Rien de grave, hein. Et, de plus, je n’ai pas eu le loisir de revoir autant de monde que je l’aurais désiré. J’espère pouvoir remédier à ça cette fois-ci. On reste au contact, hein, on devrait pouvoir s’arranger.


Est-ce que ma vision de l’Amérique et des Américains a changé ? Oui, certainement. D’autant que je suis dans ce que j’appellerais une troisième phase. La première consiste à tout voir avec un œil attentif, neuf et amusé. Etant donné que finalement j’ai peu voyagé, j’ai dû trouver mes marques ici. Notez que si j’étais venu ici en touriste (mais personne n’est vraiment touriste à Seattle), j’en serais resté là. Puis une phase de rejet relatif. C’est l’état d’esprit qui prévalait quand je suis revenu. Puis, un peu apaisé, je me suis dit qu’il était temps d’un peu profiter de mon passage ici. C’est à peu près où j’en suis. Il me restera 12 week-ends à passer. Ca peut aller très vite si on se met dans l’idée que je ne risque pas de revenir. Depuis un an, l’enchaînement des événements est presque exemplaire. Je suis donc venu aussi parce que je n’avais pas de raison valable de ne pas le faire. Il fallait que je me secoue de toute façon. A moi de faire fructifier ça.

Ai- je rencontré suffisamment d’Américains pour me faire une idée ? Non, pas du tout. Mais j’ai des éléments. Seattle est un peu à part. Si la tendance générale en Europe est de prendre la calamiteuse (le mot est faible) politique extérieure des Etats-Unis comme une raison suffisante pour se croire un peu plus subtils, sachez que des régions comme l’état de Washington développent le même genre de complexe de supériorité vis-à-vis du sud du pays (je n’ai pas sur mon portable la phrase exacte, mais c’était ce qu’on a entendu en fin de soirée : « Rednecks, you a rest of history. Dinosaurs. No freedom for you assholes »). Ce n’est certainement pas cette région qui a amené (et encore mois maintenu) Bush au pouvoir, mais je n’aimerais pas être à leur place, derrière un pouvoir qu’ils n’ont pas choisi et persuadés d’avoir raison. J’aurais toutes les raisons du monde de me sentir chez moi ici. C’est rempli de gens qui pensent comme moi, lisent comme moi, écoutent comme moi (sisi). Mais j’ai toujours répugné à cet esprit de communauté. C’est ce qui fait que je ne vivrai jamais dans un village par exemple. Mais pour des tonnes de raisons, je me plairais mieux ici que, disons dans 90% des villes belges. Pourtant je ne resterai pas ici. C’est mon choix, c’est ma décision. Reste à trouver au pays une vie qui corresponde à mes aspirations. J’ai bon espoir, hein.

Encore une fois, je ne savais pas ce que j’allais écrire au moment de commencer cet article. Comme trop souvent, j’ai encore trop parlé. Le plus déroutant avec un blog, c’est qu’on ne sait pas vraiment à qui on s’adresse. Si j’en crois les statistiques, on me lit. Il y a une règle (je n’ai pas la référence sous la main, je l’incorpore dès que possible) de l’internet qui veut que 1% des utilisateurs produit du contenu sur Internet. C’est évidemment mon cas. 10% interagit. Le reste, non. Ce qui veut dire que pour un commentateur (ou commentatrice, hein) j’ai dix lecteurs. C’est sans doute exact dans la tendance. Sinon, comme vous vous en doutez un peu, j’aime beaucoup écrire ce blog.

Voilà voilà, je joins quelques images de soirée. Une personne moins effrayante dans la vraie vie et une poule qui était à table la semaine passée chez Stijn. Il est bizarre ce garçon, à vouloir quitter un endroit convivial ou les poules sont à l’intérieur de la maison. Hihi.

Allez, à bientôt en vrai. Ah oui, j’ai bien peur que vous n’échappiez pas à la narration du concert de ce soir...

(voilà c'est fini. Maintenant, réalisez que vous êtes déjà mardi! Le café a déjà un meilleur gout, non?)

4 commentaires:

Stan (Stijn) a dit…

always fun to read your stories Keep up the spirit ! And I'm finally out of the chicken coop....yay !!!

Anonyme a dit…

journal d'un vrai chroniqueur...

Marc a dit…

Well Stijn, there is no way to make me shut up... (except a nap at the Canadian border)

Marc a dit…

"La réalité est une hallucination due au manque d'alcool". Là dessus, je dois aller prendre l'avion